La formation continue, un levier d’adaptation et d’évolution professionnelle
J'ai fait partie de la première promotion BTS Métiers de l'eau en France en 1993-95 au sein d'une école privée à Béziers. Suite à ma formation, j'ai recherché un emploi dans des filières techniques des métiers de l’eau, mais les professionnels du secteur manquaient de recul et de visibilité sur la qualité de l'enseignement et la valeur du diplôme. Après avoir travaillé quelques temps au sein d’un service d’études du conseil général de l'Hérault, j’ai repris mes études, afin d’acquérir un complément de connaissances en traitement des eaux et en hydraulique urbaine. Pendant 2 ans et demi, j’ai ensuite travaillé au sein d’un bureau d’études pour mettre mes connaissances techniques au service de projets de numérisation et d’intégration SIG de plans de réseaux d’eau potables et assainissement. Suite à un licenciement économique, j’ai décidé de reprendre un cycle universitaire afin de compléter mon cursus et adapter mon profil professionnel aux demandes du secteur, et ai intégré la licence eau-sol-déchet en formation continue à l’ig2e en 2003. A la fin de la première année, a eu lieu la réforme LMD, et au vu de mes résultats et de mon expérience professionnelle, j'ai pu réaliser une VAE du Master 1, et intégrer directement le Master 2. Cela m’a permis d’accéder à un niveau bac+5 et d’acquérir des connaissances en système de management et gestion de projets, notamment à travers mes deux stages au Grand Lyon : le premier au service exploitation réseau, et l’autre à la direction de l’eau du Grand Lyon, où j'ai collaboré à la mise à jour du manuel QSE sous la responsabilité du directeur qualité.
Après avoir cherché pendant un an un poste d’intérêt valorisant mon cursus, j’ai décroché, grâce à mon réseau, un poste de responsable HSE au sein du groupe CARSO-LSEHL à Lyon. J’ai été chargé de la mise en conformité réglementaire santé-sécurité et environnement des différents laboratoires de chimie et de microbiologie des sites lyonnais. Trois ans après, voulant développer mes compétences et élargir mon champ d’actions, j’ai décidé de partir. Par le biais du réseau acquis à l’ig2e, et notamment sur recommandation d’un ancien étudiant de DESS, j’ai eu l’opportunité d’intégrer, en tant que consultant santé sécurité, le groupe ALMA. Ma connaissance des risques chimiques et les qualités d’adaptation que mon parcours leur laissait entrevoir leur a plu. Depuis 5 ans, l’organisation de mon entreprise a changé. Nous sommes désormais le département qualité de vie au travail au sein d'une Business Unit Conseil/Accompagnement RH. Nous comptons un peu moins d’une trentaine de personnes, avec des profils préventeurs, mais également RH, psychologues du travail, ergonomes, etc…, ce qui nous permet d’être très pluridisciplinaires sur toutes les thématiques de qualité de vie au travail. Nos interlocuteurs sont essentiellement des RH, des préventeurs, ou des coordinateurs sécurité en direction centrale, évoluant dans de grands groupes industriels ou collectivités.
Le quotidien d’un consultant confirmé comporte une partie de formation plus importante que du conseil en lui-même. Il s’agit de se déplacer chez le client, de dispenser des formation-actions auprès de différents publics, que ce soit de direction, de managers de proximité voire d’’opérateurs. Devenir préventeur s’acquiert sur le tas en se formant auprès de ses collègues, par l’échange, l’écoute et le partage. On se forge ensuite son propre raisonnement et ses propres savoir-faire. Le contact des clients apporte beaucoup, puisque la trame reste la même, mais s’adapte au contexte. L’écoute et le partage d’expériences est fondamental pour garder une motivation et un maintien de son expertise.
Comment améliorer le bien-être en entreprise? Il faut y croire, et savoir s’appliquer à soi-même des principes de qualité de vie au travail. Un consultant exerce en général deux ou dix ans, car l’investissement en termes de temps et d’énergie est important. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi d’être consultant à temps partiel, pour exercer mon activité pleinement.